Interventions françaises

Nous ne savons pas si le léger réchauffement terrestre depuis les années 1970 va se poursuivre ou si nous devons faire face à un nouveau Petit Age Glaciaire annoncé par des astronomes russes. Sous cette condition, il paraît irresponsable de concentrer toute la politique coûte que coûte sur la réduction des émissions de CO2. Or le „Grenelle de l’environnement“ préconise toute une série de mesures qui meneraient à un appauvrissement généralisé.

Bellevue 1910

par Edgar Gärtner

L’occident va tomber 100 ans en arrière

Ce que suit n’est pas un récit touristique sur le restaurant « Bellevue 1910 » dans la tour de l’Empereur Guillaume sur une lande en Allemagne de l’Est mais un bref regard sur un avenir possible. L’idée m’est venue quand un vieil ami qui souffre d’un cancer inguérissable m’a appelé dans mon bistrot préféré. « Edgar, il m’a prédit, tu vas voir que malgré tout l’activisme politique allant jusqu’à la nationalisation partielle ou complète des grandes banques le secteur financier va finir par s’effondrer. L’occident va tomber cent ans en arrière. »

Je dois avouer que ce pronostique qui me paraît trop sombre au premier égard ne m’a pas vraiment effrayé. Ceux qui aiment la liberté de foi et de décision vont facilement comprendre pourquoi la perspective d’un retour au « Monde d’hier » merveilleusement décrit dans un roman sous le même titre par l’écrivain autrichien Stefan Zweig ne me fait guère peur, mais au contraire me paraît plutôt sympa. Car en 1910, on pouvait vivre agréablement – pourvu que l’on appartienne aux couches sociales qui pouvaient s’offrir des domestiques. Mais même la perspective de retourner au statut de domestique ne devrait plus guère inquiéter nos salariés depuis que l’Union Européenne dans sa « politique du climat » a laissé entendre que dans la future économie close „pauvre en carbone“ il n’y aurait, pour le commun des mortels, que le rôle de subalterne qui s’occupe jour et nuit, sur l’ordre des autorités, de la réduction de ses émissions de gaz carbonique.

Dans le « Monde d’hier » qui a péri pendant la Première Guerre Mondiale, les gens savaient encore prier et dire la vérité quand ils se sont trouvés confrontés à des problèmes difficiles ou impossibles à resoudre. Enfin la période avant la Première Guerre Mondiale nous est racontée, malgré une série de crises, comme un âge d’or, parce qu’alors la monnaie était encore assurée par son contrepoids en or. Ce qui a permis de conclure des contrats valables mondialement sans assistance politique. La Première Guerre Mondiale a mis fin de façon abrupte à cet âge d’or de la mondialisation car, pour financer le massacre dans les trachées, un gouvernement après l’autre a abandonné le standard d’or.

Si mon inguérissable ami avait raison la perte progressive de confiance dans la fabrication de monnaie en papier par les banques centrales devrait augmenter la chance d’un retour rapide au standard de l’or. Et moi, je pourrais me réjouir de la permission à montrer à tout le monde que je suis profondement réactionnaire. Dommage (ou heureusement ?) que dans l’histoire réelle il n’y ait pas de ticket aller-retour.

(paru le 14 octobre dans le quotidien allemand DIE WELT)

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Marcel Leroux est mort

Mon ami, le climatologue Marcel Leroux, vient de mourir, le 12 août 2008, suite à une longue maladie dans une clinique marseillaise. J’ai publié, le même jour, sur un site web libértaire une nécrologie en Allemand.

L’ingenieur à la retraite Charles Vernin, un ami de Marcel plus intime que moi-même, a fait circuler le

bulletin suivant:

Marcel LEROUX nous a quittés prématurément le 12 août 2008, emporté par un cancer.

Marcel LEROUX a consacré sa vie à la climatologie, et la climatologie était sa vie.

C’était un travailleur acharné, et, malgré la maladie, il a terminé la 3ème édition de son livre phare:

„LA DYNAMIQUE DU TEMPS ET DU CLIMAT“.

Pour lui, la climatologie est une science de l’observation, et, à ce titre, les images satellites, qui donnent accès en temps réel à la circulation atmosphérique, sont incontournables.

Il a ainsi construit un schéma de circulation de l’atmosphère où les masses d’air polaires – les Anticyclones Mobiles Polaires – jouent un rôle prépondérant.

Ce schéma nouveau qu’un non-spécialiste peut comprendre, a été accueilli parfois avec scepticisme, voire dérision, car il bousculait maintes idées considérées comme acquises.

Il n’empêche qu’actuellement, ce schéma est progressivement adopté, car il réconcilie météo et climat, et explique la dynamique du temps et du climat à toutes les échelles de phénomènes d’espace et de temps (Marcel LEROUX- 2000)

Ceux qui veulent en savoir plus peuvent consulter le site de l’ICRE.

Laboratoire de Climatologie de Lyon CNRS-UNIV LYON 3,

Marcel LEROUX : la Dynamique du Temps et du Climat (Masson Sciences).

Charles Vernin

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José Bové très efficace

Le SMIC ne réduit pas les inégalités

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En ce qui concerne le débat sur les origines, la direction et les conséquences du changement climatique, je recommande le site d’un physicien, ex-directeur au CNRS, qui ne peut pas révéler son vrai nom: Pensée unique.

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C’est sous le titre Grenelle de l’environnement – Waterloo du logement ? que L’ingenieur Vincent Bénard de l’Institut Hayek à Bruxelles analyse les méfaits attendus des mesures préconisés par les pourparlers du „Grenelle de l’environnement“ mises en route par le gouvernement de Nicolas Sarkozy.

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Prix Nobel de guerre

Ce n’est pas la première fois que le Prix Nobel de la Paix va à un truand. On s’en souvient bien de Yassir Arafat et d’autres. Mais le discernement de ce prix à l’ancien Vize-Président américain Al Gore fait déborder le vase. Pour en savoir plus, lisez s.v.p. l’analyse de Vincent Bénard de l’institut Hayek ci-bas. Pour exprimer votre inquiétude face à cette manipulation de l’opinion publique, signez le „Manifeste de Heiligenroth.“

Pourquoi fais-je allusion à la guerre? C’est Pierre-Joseph Proudhon, l’honnête ouvrier et sociologue anarchiste de Besançon, qui, un jour, déclarait que parler de l’Humanité c’est vouloir tromper le monde. Le grand juriste allemand Carl Schmitt a repris ce dicton dans son fameux livre « La Notion de Politique » de 1932 : Celui qui s’érige en défenseur des intérêts de l’humanité met „hors-la-loi“ tous ses adversaires et leur déclare la guerre totale.

Al Gore: le prix Nobel est une ordure ?

par Vincent Bénard (Institut Hayek)

L’attribution du prix Nobel de la Paix 2007 à l’ex vice-président des USA, Al Gore, ainsi qu’au GIEC en tant qu’organisation, apparaît à de multiples points de vue comme une erreur majeure du comité Nobel, dont on se demande quels sont les ressorts qui l’animent.

Selon le communiqué de presse, ce prix est attribué en récompense „de leurs efforts pour constituer et répandre la connaissance scientifique à propos du changement climatique induit par l’homme, et pour poser les fondations des mesures à prendre pour contrer ces changements“.

Le comité Nobel remet chaque année des prix scientifiques (médecine, physique, chimie,économie etc…). Il sait donc ce que signifie „bâtir et répandre la connaissance scientifique“. On se demande donc avec quel sérieux le dossier du GIEC, et plus encore d’Al Gore, ont été étudiés par cette instance plus que centenaire, car ce que ce monsieur cherche à répandre ne s’apparente en rien à de la connaissance scientifique. Au contraire, l’attitude de Gore, et d’une partie du GIEC, consiste bel et bien à faire obstacle au développement de la connaissance scientifique, en affirmant que „le débat scientifique est clos“ sur des questions ou la faiblesse des savoirs actuels est patente, et en lançant de véritables campagnes de dénigrement à l’encontre de personnalités scientifiques pourtant reconnues, au motif qu’elles osent émettre des doutes sur la validité du dogme dominant, lequel est pourtant plus que jamais remis en cause par un nombre croissant d’études scientifiques (encore un nouvel exemple ici).

Revenons à Al Gore, et à son film du même nom. Un tribunal du Royaume Uni vient de statuer sur la valeur scientifique de cette pellicule dans une affaire qui fait honneur, quelque part, aux institutions britanniques.

Le gouvernement avait décidé de demander aux écoles la projection du film d’Al Gore à tous les élèves du système scolaire. Or, un parent a décidé d’attaquer cette décision au motif qu’elle portait atteinte à l’obligation légale de l’enseignement de ne pas participer à des tentatives d’endoctrinement (curieusement, de telles dispositions n’existent pas en France). La présentation du film de Gore ne pouvait, selon ce père, s’apparenter à de l’information, mais à de la propagande, et ne pouvait être présenté aux élèves que précédé d’un avertissement sur son caractère „one sided“ et conjointement avec des points de vue opposés. (merci à Bafweb pour la traduction du jugement)

Le juge a donné raison au père, au motif que:

„Pour pouvoir diffuser ce film, (la cour décide que) le Gouvernement doit modifier le guide de diffusion aux enseignants („Guidance Notes to Teachers“) pour mettre en évidence que : 1/ le film est une oeuvre politique qui ne montre qu’un seul point de vue 2/ si les enseignants présentent le film sans le signaler clairement, ils peuvent se trouver en violation de la section 406 de l‘ Education Act 199 et coupables d‘ endoctrinement politique. 3/ Onze inexactitudes doivent être en particulier portées à l’attention des enfants des écoles“

Ces onze inexactitudes révélés par les débats qui ont eu lieu lors du jugement portent sur des affirmations infondées d’Al Gore, qui réduisent singulièrement la valeur scientifique de son „travail“.

Les inexactitudes sont :

Le film prétend que la fonte des neige au Mont Kilimandjaro est une preuve du réchauffement climatique. L’expert du Gouvernement a été forcé de reconnaître que cela n’était pas correct.

Le film suggère que les données („evidence“) des calottes glaciaires („ice cores“) prouvent que l’augmentation du CO2 entrainait une hausse des températures sur 650 000 ans. La Cour considère („found“) que le film est trompeur („misleading“) : sur cette période l’augmentation du CO2 était en retard de la hausse des températures de 800 à 2000 ans.

Le film utilise des images à forte teneur émotionnelles („emotive“) de l’ouragan Katrina et suggère que le réchauffement climatique en est la cause. L’expert du Gouvernement a du accepter que cela n’était „pas possible“ d’attribuer des évènements uniques en leur genre („one-off“) au réchauffement climatique.

Le film montre l’assèchement du Lac Tchad et prétend que cela est une conséquence du réchauffement climatique. L’expert du Gouvernement a du accepter que cela n’était pas le cas.

Le film prétend qu’une étude montre que des ours polaires se sont noyés à cause de la fonte des glaces arctiques. Il s’est révélé que Mr. Gore a mal lu („misread“) l’étude ; en réalité quatre ours polaires se sont noyés et cela était du à un orage particulièrement violent.

Le film annonce („threatens“) que le réchauffement climatique pourraient stopper le Gulf Stream et renvoyer l’Europe à l’âge de glace. Les preuves du plaignant (the Claimant’s evidence) montrent que cela est une impossibilité scientifique.

Le film accuse le réchauffement climatique d’être à l’origine de la disparition d’espèces, dont le blanchissement („bleaching) des récifs coraliens. Le Gouvernement n’a pu trouver de preuves pour corroborer cette affirmation.

Le film suggère que la calotte de glace du Groenland pourrait fondre et entraîner une hausse alarmante du niveau des mers. Les preuves montrent que le Groenland ne pourrait fondre avant des millénaires.

Le film suggère que la calotte antarctique est en train de fondre. Les preuves montrent que leur volume augmente.

Le film suggère que les mers pourraient augmenter de 7 mètres, entrainant le déplacement de millions de personnes. En réalité les preuves montrent que la hausse prévue du niveau des mers est de 40 cm sur les cent prochaines années et qu’il n’y a pas de menace d’un déplacement massif de population.

Le film prétend que la hausse du niveau des mers a causé l’évacuation de certaines îles du Pacifique en direction de la Nouvelle Zélande. Le Gouvernement n’a pas été en mesure de corroborer cela, et la Cour a noté que cela ressemblait à une fausse affirmation.

Le tribunal statue on ne peut plus clairement que de nombreuses affirmations cléfs d’Al Gore ne sont que des affirmations péremptoires dénuées de fondement scientifique.

De là à parler de propagande, il n’y a qu’un pas que pour ma part, je franchis… allègrement. On pourraît imaginer que Gore, dans un élan d’enthousiasme pour sa si noble cause (sauver la planète !), se soit laissé aveugler par ses convictions, en toute sincérité.

Gore étant un politicien professionnel, j’ai du mal à lui accorder une présomption de sincérité. Ma méfiance est renforcée par ses propres propos dans cette interview :

Question de l’interviewer : „There’s a lot of debate right now over the best way to communicate about global warming and get people motivated. Do you scare people or give them hope? What’s the right mix?“

Al Gore : „(…) I believe it is appropriate to have an over-representation of factual presentations on how dangerous it is, as a predicate for opening up the audience to listen to what the solutions are, and how hopeful it is that we are going to solve this crisis. „

La démarche de Gore est claire: il ne s’agit pas de présenter des faits et de laisser l’esprit critique des individus en conduire l’analyse, mais de maquiller les faits pour faire évoluer l’audience, en bon français, d’une manipulation parfaitement assumée par un auteur qui affiche clairement ses objectifs propagandistes. C’est cela que le comité Nobel vient de récompenser comme une contribution à la diffusion des connaissances scientifiques. Lamentable.

Dans son dernier ouvrage, „Ma vérité sur la planète“ (page 66), Claude Allègre dénonce les motivations très matérielles de Gore (qu’il traîte de „truand“), qui a organisé autour du réchauffement, je cite, „une gigantesque pompe à fric: une conférence lui rapporte 200 000 dollars de l’heure, son film au moins 50 millions“. Loin de moi l’idée de critiquer l’appât du gain, comme le fait Allègre, mais lorsque l’auteur d’une théorie à la mode, génératrice de nombreux revenus dérivés, reconnait l’emploi de procédés manipulatoires pour assurer le succès de son entreprise, alors on est en droit de se demander si M. Al Gore n’est pas tout simplement coupable d’une très lucrative tromperie vis à vis de l’humanité.

L’association britannique Scientific Alliance, dont le but est de promouvoir un vrai débat scientifique sur l’environnement, dans un communiqué de presse relatif au jugement de la haute cour exposé plus haut, constate que même des partisans les plus investis de la thèse du réchauffement climatique dû à l’homme s’interrogent sur les méthodes employées par Al Gore et son staff. Le spécialiste de l’environnement à la BBC, Roger Harrabin, fait partie de ces journalistes engagés. Toutefois, lorsqu’il a interviewé Al Gore, en bon professionnel, il a cru bon de l’obliger à approfondir certains points de son film objets de critiques scientifiques.

„Harrabin is a true believer in the anthropogenic global warming hypothesis, and makes this very clear. He presents An Inconvenient Truth as Al Gore’s attempt to counter the „often cynical“ campaign of the sceptics („many in the pay of the oil industry“). Nevertheless, as a professional journalist, he challenged Gore about misrepresentation of the historical evidence of the link between temperature and carbon dioxide level on BBC television. The reaction? „And after the interview he and his assistant stood over me shouting that my questions had been scurrilous, and implying that I was some sort of climate-sceptic traitor. It is miserable when such a vastly important debate is reduced to this.“

Des personnes sincères et certaines du bien fondé de la cause qu’elles défendent réagiraient-elles ainsi ? Lorsque l’on insulte des personnes amenant la moindre once de contestation en les affublant d’épithètes tels que „traitres“, ou, en d’autres occasions, de „négationnistes“, veut on contribuer à diffuser de la connaissance scientifique ? Ou a-t-on peur de voir ses propres insuffisances mises au jour ?

L’attitude d’Al Gore, dont internet a révélé le mode de vie très luxueux, son goût pour les voyages en jet privé, sa consommation énergétique personnelle, ne correspondent en rien au message de modération et de modification comportementale qu’il prétend vouloir faire adopter par le reste du monde. L’intolérance qu’il semble manifester en maintes occasions ne témoigne pas d’une grande confiance dans la valeur réelle de son propre propos.

Il est donc permis de se demander si Al Gore n’a pas sa place au panthéon des ordures nobélisées, aux côtés d’un Arafat ou d’un Jimmy Carter.

Espérons que les comités en charge de la remise des prix Nobel scientifiques, à commencer par ceux qui désigneront le prix d’économie ce lundi, ne sombreront pas dans la même dérive médiatique et politicienne que leurs collègues du comité d’Oslo. Espérons que les grands médias ne se borneront pas à se prosterner respectueusement devant le nouveau lauréat du prix Nobel, qu’une telle distinction pourrait élever à la dignité d’icône intouchable, mais qu’il s’en trouvera au contraire beaucoup pour s’étonner, avec force arguments, d’un choix aussi fortement contestable.

© Institut Hayek, 2007

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Le Manifeste de Heiligenroth sur le climat

Impressum: BLS (Bundesverband Landschaftsschutz) Ferdinand Fürst zu Hohenlohe-Bartenstein, Schloß, 74575 Schrozberg,

info@klimamanifest-von-heiligenroth.de

Vouz pouvez joindre votre signature par courriel à burghard@schmanck.de

Voici l’histoire des entretiens de Heiligenroth

C’est sur l’invitation de l’architecte Dieter Krämer que quinze experts de disciplines diverses se sont rencontrés, le samedi 21 juillet 2007, à Heiligenroth (Rhénanie-Palatinat) pour le 1er Entretien de Heiligenroth sur le climat. La composition de cette réunion était fortuite. Dieter Krämer avait tout simplement convoqué des personnalités connues pour leur opposition à la multiplication des éoliennes et la manipulation politique de la climatologie. Le lieu fut choisi avec préméditation pour faire allusion au rassemblement des grands de ce monde à Heiligendamm et à la campagne médiatique qui a accompagné cet événement. Spontanément l’architecte suisse Paul Bossert et Ernst Beck, professeur de biologie à Freiburg, avaient fait venir une équipe de la télévision suisse (SF1), qui a enregistré presque toute la discussion et en a fait un petit documentaire qui a été diffusé, le 25 juillet 2007, sous le titre « La dispute sur le climat » (voir aussi l’enrégistrement vidéo sur Youtube). Les participants de cette réunion ont formulé ensemble un manifeste compact sur le climat en six points suivi d’une explication plus détaillée. Ce texte a reçu sa finition et son approbation lors de la 2ème rencontre de Heiligenroth, qui s’est tenu le 15 Septembre 2007. Ce jour-là, deux personnalités connues, le célèbre journaliste TV Günter Ederer et le Prince Ferdinand de Hohenlohe-Bartenstein, qui préside la société fédérale pour la protection des paysages, ont rejoint la table ronde.

Notre Motivation

C’est le Groupement Intergouvernemental d’Étude du Climat (GIEC) de l’ONU qui utilise des scénarios de l’évolution future du climat. Les gouvernements de la planète se sont engagés, lors du sommet mondial de Rio en 1992, de lutter contre le « changement climatique d’origine humaine». Toutes les mesures prises depuis ont été justifiées par la thèse, selon laquelle des émissions supplémentaires de CO2 dans l’atmosphère depuis la révolution industrielle du 19ème siècle ont conduit au réchauffement terrestre enregistré au 20ème siècle. Cette thèse s’appuie sur quelques rares enregistrements de températures depuis la fin du 19ème siècle, sur des dosages de la concentration de CO2 depuis le milieu du 20ème siècle et sur des simulations numériques effectuées par ordinateur.

Mais toutes les lois naturelles connues suggèrent un rapport inverse : à savoir que c’est l’augmentation de la température qui provoque la libération de CO2. Ceci peut être vérifié par l’observation des fluctuations diurnes et saisonnières. L’augmentation de la concentration de CO2 suit toujours la montée de la température avec un certain délai.

C’est pourquoi dans l’histoire du climat, depuis 600 millions d’années, il ne se trouve aucune phase de réchauffement qui pourrait être interprétée comme un effet du CO2. Actuellement la teneur moyenne de l’air ambiant en CO2 est de l’ordre de 380 ppm (parts par million). Cette concentration est si infime qu’il peut être exclu qu’elle puisse exercer une action dominante. La part d’origine humaine en est estimée à 3%. Ainsi seulement 11,4 ppm (ou 0,00114%) de l’air sont supposés être responsables de l’effet de serre. C’est physiquement impossible !

Les prévisions météorologiques ne sont guère valables plus de trois jours. Elles ne reposent pas sur le rayonnement de particules, mais sur des paramètres comme la pression, la température, l’humidité et la vitesse de l’air. 71% de la surface du globe sont couverts par l’océan, qui constitue le plus grand régulateur thermique et chimique de l’atmosphère. Par rapport à cela les influences humaines à travers l’urbanisation et l’agriculture paraissent négligeables. D’une manière simplifiée il est permis de dire que le climat est la statistique de la météo et que cette statistique est clairement influencée par des facteurs astrophysiques. Par contre l’influence humaine reste indécelable.

Des reconstructions reconnues de l’évolution de la température et de la teneur en CO2 de l’atmosphère montrent que ces deux paramètres sont complètement indépendants. La température moyenne de l’atmosphère s’élevait à +22°C, ce niveau fut interrompue de façon cyclique par quatre périodes froides. Nous vivons aujourd’hui dans une telle phase. Depuis les 600 millions d’années que la terre est dominée par la vie, la concentration moyenne du CO2 est descendue de façon irrégulière de 6.000 ppm à 380 ppm actuellement. Il semble qu’il n’y a aucune corrélation entre la concentration du CO2 et la température. Par contre, les courtes phases de réchauffement étaient toujours accompagnées d’une libération de CO2 par l’océan.

Aussi dans les 10.000 ans depuis la dernière glaciation, la température est descendue de plusieurs centigrades et a alterné assez régulièrement entre phases chaudes et froides. Pour toute cette période, le GIEC suppose une concentration constante de CO2. Ce qui prouverait que le CO2 n’exerce aucune influence sur la température moyenne.

La dernière glaciation est historiquement aussi bien documentée que les réchauffements du Moyen Age ou de l’ère romaine. Il n’y a aucun modèle numérique qui soit capable de reproduire les fluctuations climatiques des dernières 1.000, 10.000 ou 600 millions d’années.

Hannibal était capable, vers la fin du réchauffement romain, de traverser les Alpes avec ses éléphants. Les Romains ont creusé dans les Alpes des mines de fer et d’autres minerais à 2.800 mètres d’altitude. Ultérieurement, les entrées de ces galeries ont été bouchées par la glace. C’est au cours du Moyen Age et du réchauffement actuel que les trous sont réapparus. Jusqu’à nos jours le blé ne pousse pas hors des serres au Groenland, comme cela fut le cas pendant la colonisation de l’île par les Viking. Des troncs d’arbres conservés sous les glaciers et remis à jour par la fonte actuelle des glaces prouvent que la limite supérieure du boisement était autrefois beaucoup plus élevée. Depuis le Petit Age Glaciaire du 18ème siècle, les fleuves et les canaux des Pays Bas et de l’Angleterre n’ont plus été couverts de glace pour longtemps et les glaciers qui s’étaient formés alors dans les Alpes se sont retirés vers la fin du 20ème siècle. Depuis quelques années nous observons de nouveau un léger refroidissement qui est sensible surtout dans l’hémisphère Sud où les glaciers ont recommencé à croître.

Malgré sa faible teneur dans l’air le CO2 est, à travers la photosynthèse, une matière indispensable pour la croissance des plantes. C’est pourquoi nous ne pouvons pas considérer le CO2 comme polluant. Une augmentation de la concentration du CO2 et de la température favorise la croissance des végétaux et facilite l’alimentation des humains et des animaux. Les périodes chaudes de l’histoire se sont toujours avérées bénéfiques pour la qualité de la vie, l’invention de nouvelles techniques et le développement de la culture, tandis que les phases de refroidissement ont entraîné la famine et la mort.

Le projet de la lutte pour la prévention d’une « catastrophe climatique » se fonde sur des modèles biaisés, sur l’interprétation partiale de connaissances scientifiques et la discrimination de chercheurs sceptiques. Il ne justifie pas les coûteuses mesures annoncées qui nuisent à l’économie sans améliorer l’environnement.

Heiligenroth, le 15 Septembre 2007

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Le Gouvernement de Sarkozy lance le « Grenelle de l’environnement »

Depuis la campagne pour les élections présidentielles au printemps toute la classe politique française s’est mise au « vert » puisque tous les candidats (y compris la communiste Marie-George Buffet et le nationaliste archaïque Jean-Marie Le Pen) ont signé le « Pacte écologique » proposé par le présentateur TV « chouchou » Nicolas Hulot. Sur ce document, l’ex ministre (socialiste) de l’éducation nationale a déjà dit l’essentiel de ce qu’il faut dire (voir le compte rendu de son livre « Ma vérité sur la planète » ci-dessous). On devrait y rajouter que le « Pacte » de Nicolas Hulot ne laisse qu’une place infime à la responsabilité individuelle et au jeu du libre marché qui s’est avéré depuis longtemps comme la méthode la plus efficace pour découvrir des solutions convenables de tout genre de problèmes techniques, sociaux et écologiques.

A propos de Grenelle : les jeunes générations ne savent plus aujourd’hui ce que ça signifie exactement. Ils savent tout au moins que dans le rue Grenelle à Paris se trouvent toujours, entre autres, le gigantesque ministère de l’éducation nationale et une partie du ministère du travail. Après les émeutes de Mai 1968 se sont réunies à cette adresse divers « partenaires sociaux » pour chercher un compromis ouvrant la voie à une nouvelle paix sociale en France. L’accord négocié, à l’époque, passe toujours comme le modèle pour les accords sociaux dites « durables ». En fait la hausse massive du SMIC, imposée alors par les syndicats politisés, a durablement déstabilisé l’économie française. On peut donc s’attendre au pire quant à un nouveau « Grenelle ».

Il y a de quoi s’inquiéter, car ce dossier semble prioritaire pour le président et son gouvernement : dernières réunions des groupes de travail dans la première quinzaine de septembre ; publication des propositions des groupes fin septembre ; consultation publique (internet et régions) début octobre ; après le 22 octobre : grande table ronde avec les associations écologistes et décisions finales. A-t-on jamais vu pareil empressement pour les autres reformes qui attendent ? Les thèmes des groupes de travail indiquent déjà la direction que le gouvernement songe prendre : climat et énergie, biodiversité, production et agriculture, environnement et santé, économie, démocratie écologique (qu’est-ce que s’est ?). Nathalie Kosciusco-Morizet, le secrétaire d’Etat à l’écologie, y voit très grand : « On est à un moment de l’histoire où il peut se passer des choses fortes en matière de politique environnementale ». Ce qui semble déjà acquis, c’est que « la fiscalité environnementale devrait voir son rôle s’accroitre grandement », rapporte le quotidien Le Monde.

« En France, quel que soit le problème, tout se termine toujours par la création de nouveaux impôts. Le gouvernement ne connait-il pas les instruments de l’écologie de marché et préfère-t-il donc ceux de l’écologie politique ? Concernant le problème crucial de l’énergie, va-t-on adopter des mesures contraignantes, accroitre la réglementation comme c’est le cas actuellement en Allemagne sous le gouvernement d’Angela Merkel, continuer à faire la chasse aux automobilistes, rendre quasi-obligatoires les transports collectifs, au détriment de la liberté individuelle ? En ce qui concerne les OGM, va-t-on continuer dans les délires obscurantistes à la José Bové, en condamnant toute recherche, ou va-t-on saisir une chance en découvrant des produits nouveaux, capables de nourrir le monde entier ?», demanda le grand économiste français Jacques Garello lors de la 30ème Université d’été de la nouvelle économie qui se tenait fin août 2007 à Aix en Provence (voir aussi le site internet de l’ALEPS). Garello trouve inquiétante aussi la dimension institutionnelle du nouveau „Grenelle“ : nouveaux indicateurs économiques prenant en compte l’état de l’écologie ; refonte du conseil économique et social « refondu pour la préoccupation écologique », création d’une Commission permanente sur le développement durable à l’Assemblée nationale ce qui rejoint la déclaration des droits de l’homme et du développement durable voulue par le super-ministre Jean-Louis Borloo. Celui-ci vient d’ailleurs d’afficher ses ambitions en matière de „Développement durable“ en France et au niveau planétaire dans un long entretien qu’il a accordé au „Figaro Magazine.“ Borloo veut surtout poursuivre l’initiative de Jacques Chirac de créer une «Organisation des Nations unies pour l’environnement (Onue)» en transformant les différents programmes des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en une sorte d’OMC de l’environnement. En ce qui concerne la France, Borloo veut „réunir autour de la table une véritable machine de guerre.“ L’allusion qu’il fait à la guerre n’est pas fortuite. A la fin de son entretien il réclame même: „Je demande l’union sacrée de tous les Français.“ L’union sacrée, c’était bien en 1914, ne s’est pas?

Quelles seront les chances pour le gouvernement français de faire de la France un modèle de la „gouvernance écologique“? On peut tout au moins remarquer que le récente fusion entre Gaz de France (GdF) et Suez, arrangée par ´Nicolas Sarkozy lui même, va plutôt dans le sens d’une „rénationalisation“ de la politique énegétique et va à l’encontre de la gestion planétaire reclamée. En plus à l’intérieur la politique de l’union sacrée devrait se heurter tout naturellement aux interêts vitaux de differentes professions. D’ores et déjà les transporteurs routiers protestent contre la limitation de la vitesse à 80 km/h prévue sur les autoroutes et contre la nouvelle taxe pour les poids lourds basée sur le coût en CO2. Et des agriculteurs s’inquiètent de l’avenir des OGM. En fin de compte qu’est-ce que va rester du développement durable à la française? „Enfin, on va créer quelques commissions et agences de plus, qui seront autant de fromages profitables pour les professionnels des subventions publiques, alors que l’urgence est de réduire le nombre des institutions publiques“, souligna Jacques Garello. Gérard Bramoullé, le doyen de la faculté et maire adjoint d’Aix a souligné à cette occasion que la notion de „développement durable“ est en soi indéfinissable et sert d’argument pour faire perdurer l’arbitraire du pouvoir politique. (10 Septembre 2007)

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Ecologie évolutive vs. écologie repressive

Claude Allègre défend le rationalisme des Lumières face à la religion irrationaliste et autodestructrice voire nihiliste que constitue l’écologisme. Le grand succès du livre « Pour un pacte écologique » de Nicolas Hulot, qui a été soutenu par tous les candidats aux dernières élections présidentielles, montre que toute la classe politique française est devenue écolo. Cet unanimisme s’appuie en premier lieu sur le prétendu « consensus » scientifique sur le rôle primordial du gaz carbonique (CO2) dans le réchauffement terrestre. Or « le mot consensus devrait être rayé du vocabulaire scientifique », précise Claude Allègre.

Il nous avertit: « Si le programme de Nicolas Hulot était appliqué tel quel en France, écrit Allègre, il créerait chaque année pendant dix ans plusieurs centaines de milliers de chômeurs supplémentaires dans l’industrie automobile, dans les transports, dans l’agriculture. Il conduirait de mettre en place un système de rationnement et de quotas comme nous n’en avons pas connu depuis l’occupation allemande… C’est l’écologie répressive dans toute son horreur. » Pire : Avec son programme et le « consensus » apparent le soutenant Hulot a réussi à évacuer l’écologie, c’est-à-dire les questions qui vont coûter le plus cher aux citoyens dans les années qui viennent, complètement du débat politique. Contre cette écologie répressive et rétrograde Claude Allègre réclame un « pacte de croissance » fondé sur une « écologie réparatrice et évolutive. »

Allègre s’en prend aussi à l’ancien vice-président américain Al Gore qu’il n’hésite pas à appeler « truand », car celui-ci se souci en réalité bien d’avantage de ses affaires lui rapportant des milliards que du sort de la planète et de ses habitants. C’est le fameux « principe de précaution » mal défini, mais codifié dans des traités européens et inscrit dans la constitution française, qui permet désormais de justifier n’importe qu’elle escroquerie aux dépens des gens les plus démunis et au profit d’une petite secte „verte“.

Concernant le changement climatique, Allègre ne pense pas que la notion de température moyenne soit un paramètre valable. Il cite les travaux du climatologue émérite Marcel Leroux qui met l’accent d’avantage sur l’analyse de l’accélération de la circulation de masses d’air froid venant des régions polaires à l’aide de photos prises par satellite et l’augmentation de le pression atmosphérique moyenne que celle-ci entraîne. Ces observations font plutôt craindre un refroidissement que la poursuite du léger réchauffement terrestre enregistré les dernières décennies. De toute façon quoi qu’il advienne, la réponse la plus rationnelle serait de s’y adapter au lieu de s’engager dans une coûteuse lutte sans issue, pense Claude Allègre. « L’urgence pour la France et pour l’Europe, ce n’est pas la réduction soudaine des émissions de CO2 car le prix à payer sur le plan économique et social serait trop grand. D’autant plus qu’on n’a aucune indication sur l’attitude future des Etats-Unis, de la Chine et de l’Inde », souligne Allègre. Je regrette seulement que Claude Allègre, en tant que socialiste qu’il reste malgrè son départ du PS, veut fonder l’économie écologique sur le Keynesianisme et qu’en tant que géologue il mise essentiellement sur la séquestration du gas carbonique (pourtant jugé inoffensiv par lui-même) dans le sous-sol. Est-ce parce qu’il est personellement impliqué dans des recherches servant à préparer cette „solution“ ?

Claude Allègre : Ma vérité sur la planète ; Ed. Plon, Paris 2007. ISBN : 978-2-259-20675-4. 240 pages. Prix : € 18,-

(31 juillet 2007)

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Vue de l’extérieur, il n’y pas de presse vraiment libre en France. C’est certainement une des raisons de l’immobilisme politique et économique du pays que Nicolas Sarkozy a promis – à tort ou à raison – de surmonter. Mais compte tenu des structures médiatiques en place, cela paraît plutôt difficile. Ces structures nationales font aussi qu’il ne peut jamais se former une opinion publique voir un contre pouvoir médiatique au niveau européen. Pour en savoir plus, lisez l’analyse de l’Institut Hayek ci-dessous. Il convient de préciser que le sort du journal „BILD“ ne me préoccupe guère personellement. Ils s’agit d’une question de principe.

Bild killed

par Vincent Bénard (Institut Hayek)

Entendu sur BFM: le groupe de presse allemand Axel Springer renonce à lancer en France l’équivalent de son quotidien à succès „Bild“ en France. Motifs invoqué: trop risqué.

Au fur et à mesure qu’ils avançaient dans leur étude de faisabilité, les chefs de projet d’Axel Springer se sont aperçus que le modèle monopolistique français de distribution de la presse verrouillé par le monopole du syndicat CGT du livre rendait leur aventure non viable. Selon l’expert interviewé par BFM:

• les unités d’impression des NMPP (Nouvelles messageries de la presse parisienne) sont obsolètes et inadaptées à la production d’un quotidien en couleur moderne

• leurs salariés sont également d’un autre âge, mal formés aux techniques les plus récentes,

• les exigences du syndicat CGT du livre, „productivité faible et salaires élevés“, sont exorbitantes, et donc…

• …de fait les coûts de distribution de la presse, plus élevés que partout ailleurs, obèrent gravement les marges des journaux, tout en contribuant à rendre la presse française plus chère. A part les échos et l’équipe, on peine à identifier un quotidien français gagnant de l’argent.

• L’organisation des points de vente, elle aussi verrouillée par le système NMPP, est jugée trop rigide et insuffisante en nombre.

Axel Springer en est arrivé à la conclusion que lancer un tel projet nécessiterait 300 Millions d’Euros de mise de départ au lieu des 120 Millions prévus initialement, par analogie aux coûts observés ailleurs. Le journal devant être vendu plus cher que prévu, le risque d’échec n’en devenait que plus grand. Le groupe, déjà présent dans la presse magazine en France, a donc renoncé à son expansion dans la presse quotidienne.

60 ans de monopole cégétiste sur la distribution de la presse quotidienne française ont abouti à une situation industrielle désastreuse, où les titres ne survivent que grâce à des aides de l’état (TVA à 2,1%, etc…) qui représentent 12% de leurs ventes selon un rapport sénatorial de 2003. Dans tous les autres pays développés, ou la presse est réellement libre, elle est économiquement florissante.

Cette situation dissuade de nouveaux acteurs d’entrer sur notre marché, alors que les mêmes qui défendent l’exception française des NMPP dénoncent la concentration croissante de la presse aux mains de deux grands groupes (Lagardère et Dassault). Le monopole confié aux NMPP en 1947 avait pour objectif „d’assurer la pluralité de la presse“ en permettant à tout nouveau titre d’être distribué. Cherchez l’erreur.

Pour que renaisse une presse vraiment libre, plurielle et florissante, libérez-la de l’état et du monopole des NMPP !

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En soutenant les révendications retrogrades basées sur la vision archaique du monde propagé par Nicolas Hulot pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy a montré qu’il est insensible à l’avertissement que j’ai publié dans la presse française à l’occasion de la présentation du nouveau rapport du GIEC sur le réchauffement terrestre. Je reproduis ici ce que j’ai publié, il y a quelques mois, dans la presse française:

Vers un totalitarisme écologique ?

Par Edgar Gärtner

Si un remède ne marche pas vous n’avez qu’à quadrupler la dose. C’est cette logique digne du Dr. Knock de Jules Romains qui semble se cacher derrière la revendication, répétée lors de la conférence internationale sur le changement climatique à Nairobi, de faire suivre le traité de Kyoto par un Kyoto II encore plus contraignant. Une fuite en avant qui n’est pas sans évoquer cette définition du totalitarisme, inspirée de « L’homme révolté » d’Albert Camus : Mobilisation de masse pour des buts que l’on ne peut jamais atteindre.

Le Protocole de Kyoto part de la supposition que le changement climatique, qui est indéniable, est causé par l’augmentation de la concentration de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère. Cette supposition ne peut pas s’appuyer sur des expériences scientifiques mais relève d’un raisonnement purement spéculatif, jugé suffisant cependant, en Europe, pour justifier l’imposition de mesures coûteuses menaçant de manière radicale notre mode de vie.

Dans l’esquisse du nouveau rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat, l’organisme de l’ONU chargé de l’évaluation du changement climatique), qui est déjà accessible sur la Toile, on estime le coût d’un plafonnement de la concentration du CO2 à 550 ppm (parts par million) à 5 % du PIB, ce qui est considérable. Mais l’UE s’est fixé un but encore plus ambitieux : limiter le taux du CO2 à 450 ppm. Cela causerait un appauvrissement généralisé de la population certainement plus dommageable que la passivité face au changement climatique. Le rapport Stern, publié récemment en Angleterre, arrive à des conclusions différentes uniquement parce qu’il cache les gains possibles du réchauffement (comme par exemple la possibilité d’augmenter les rendements agricoles dans le Nord) et minore les estimations du coût des investissements nécessaires pour diminuer les émissions de CO2 par les centrales, usines, chauffages domestiques et transports.

En l’état actuel des connaissances, le diagnostique du GIEC n’est pas scientifique mais politique. Il est établi scientifiquement depuis le « Compendium météorologique » de la société américaine de Météorologie, en 1951, que le principal agent de l’effet de serre est la vapeur d’eau (à concurrence de 95%), laquelle échappe à l’emprise humaine. Le CO2 joue un rôle mineur ; et encore les émissions de CO2 ne sont-elles que très partiellement d’origine humaine. Y-a-t-il eu jamais une expérience dont les résultats pourraient contredire cette conclusion ?

On ne peut pas expérimenter avec l’atmosphère et il faut donc se contenter de simulations sur des ordinateurs puissants, rétorquent les défenseurs de Kyoto. Mais avec des simulations électroniques il est possible de démontrer n’importe quoi en manipulant les algorithmes dans la direction souhaitée. En réalité il est aujourd’hui tout à fait possible de clarifier des questions clefs de la météorologie soit par des observations directes de la circulation atmosphérique à l’aide de photos prises par des satellites ou, dans certains cas, par des expériences en laboratoire. Une équipe de physiciens danois sous la direction de Henrik SVENSMARK vient d’ailleurs de publier, début octobre 2006, les résultats très parlants d’une expérience en chambre close qui montrent que le réchauffement terrestre, enregistré ces dernières décennies, peut aussi bien avoir été provoqué par un accroissement parallèle du champ magnétique du soleil (indiqué par la présence plus grande de taches à la surface du soleil). Ce renforcement du champ magnétique solaire empêche l’entrée de particules cosmiques dans l’atmosphère, qui normalement favorisent la formation de bas nuages qui empêchent les rayons solaires de chauffer le sol terrestre. Une augmentation des taches solaires devrait donc être suivie, à l’inverse, d’une raréfaction des nuages : d’où le réchauffement. L’équipe de Svensmark a justement démontré dans une chambre dite de Wilson que les particules cosmiques qui ne sont pas déviées par le champ magnétique solaire provoquent l’ionisation de molécules d’air, ce qui facilite grandement la formation de nuages. Voilà à n’en pas douter une théorie qui concurrence sérieusement à la théorie du CO2.

L’expérience des Danois va probablement être répétée bientôt au Centre Européen de Recherche Nucléaire CERN à Genève. Si cette expérience appelée « CLOUD » (nuage) confirme les conclusions de l’équipe danoise, l’agenda de la recherche en climatologie et de la politique internationale devrait être profondément remanié. Car il faut s’attendre à ce que le cycle solaire qui nous a donné, pendant trois décennies, du beau temps (chaud en été, mais parfois très froid en hiver), touche bientôt à sa fin. Des astronomes russes et américains ont annoncé un refroidissement terrestre vers le milieu du siècle qui devrait déjà être sensible dans une dizaine d’années. D’ailleurs le climatologue français Marcel Leroux a conclu d’une analyse minutieuse de séries de photos prises par satellite contenue dans un volumineux livre sur le réchauffement terrestre, paru en 2005, que la circulation atmosphérique s’accélère depuis les années 70. D’après Leroux la plus fréquente descente de masses d’air froid des pôles vers l’équateur devrait être interprété comme signe avant coureur de la prochaine glaciation. Des coûteuses réductions de CO2 (un gaz qui, il faut le souligner, ne peut pas être appelé polluant car il nourrit la végétation et conditionne à ce titre la vie même) deviendraient alors non seulement superflues, mais nuisibles. Voilà qui viendrait opportunément rappeler à tous les marchands de peur que l’humanité n’est pas enfermée dans une serre, mais continue à évoluer dans un monde ouvert dont l’intelligence nous échappe encore largement.

(paru dans „Le Figaro“ du 26 Décembre et dans Les Échos du 28 Décembre 2006)

Entretien

avec Edgar Gärtner, Directeur environnement au Centre for the New Europe (CNE)

« Le rôle du CO2 n’est pas démontré »

Directeur du forum environnement au Centre for the New Europe à Bruxelles, une fondation privée qui défend les idées libérales, Edgar Gärtner n’est d’accord sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Cela lui vaut d’être régulièrement pris à partie par d’autres chercheurs dans un style qui n’est pas sans évoquer les attaques subies, en d’autres temps, par tous ceux qui mettaient doute la réalité des paradis communistes.

Que pensez-vous de la proposition de la Commission européenne, qui devrait être débattue au cours du Conseil des ministres de l’Union les 8 et 9 mars, d’engager unilatéralement l’Europe dans une réduction d’au moins 20% de ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2020 et même de moins 30% au delà ?

Il est évident que l’Europe cherche à prouver qu’elle sert encore à quelque chose. Cette surenchère sur le sujet des rejets des gaz à effet de serre lui permet de montrer l’exemple aux autres pays industrialisés et aux pays en voie de développement. Mais il y a des risques extrêmement sérieux. Si l’Europe reste seule à appliquer les sévères et couteuses limitations qu’elle préconise son économie va certainement souffrir. La performance mondiale en matière d’environnement se dégradera parallèlement si de larges pans de l’industrie européenne se délocalisent dans des parties du monde où les réglementations anti-pollution demeureront nettement moins contraignantes.

De nombreux scientifiques sont persuadés que l’augmentation de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère est extrêmement inquiétante. D’où vient cette certitude ? Jusque dans les années 50 on s’accordait pour dire que l’hypothèse, échafaudée en 1896 par le savant suédois Svante Arrhenius, à savoir que la combustion du carbone allait amplifier l’effet de serre et augmenter la température du globe était réfutée par des mesures spectroscopiques. Malgré tout, cette hypothèse a été reprise par l’océanographe américain Roger Revelle, le mentor d’Al Gore, et a donné naissance à la théorie de réchauffement global, du au CO2. En vérité, le CO2 à lui seul ne peut avoir qu’une influence infime sur l’atmosphère. C’est la vapeur d’eau qui est de loin le principal gaz à effet de serre. Sachant cela, certains chercheurs ont supposé que l’effet très limité du CO2 puisse être amplifié par la vapeur d’eau. Mais cette hypothèse reste invérifiable pour la simple raison que la vapeur d’eau peut avoir deux effets opposés : soit piéger la chaleur, soit accélérer le transport de la chaleur par convection. Le premier entraine une augmentation de la température, le second un refroidissement de la surface terrestre notamment à travers la formation de nuages. Lequel des deux effets prévaut, dans une situation donnée, ne peut pas être déterminé expérimentalement. L’hypothèse d’un « feedback » positif entre CO2 et vapeur d’eau repose donc uniquement sur des simulations informatiques dont les algorithmes sont faciles à manipuler. Si cette hypothèse était la bonne, le cycle global du carbone devrait faire marcher le cycle d’eau. Mais ce serait le monde à l’envers puisque nous savons que le cycle d’eau est très prédominant sur les autres cycles de matière. Le cycle de carbone ne vient qu’à la troisième place derrière l’oxygène. Le cycle d’eau ne peut être mis en marche que de l’extérieur, par les rayons du soleil. Les fluctuations de l’activité solaire expliquent largement les changements climatiques du passé. Je crois qu’elles sont aussi à l’origine du changement actuel.

Pourtant de très nombreux scientifiques se sont unis dans le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) qui affirme que l’augmentation du gaz carbonique est la cause principale du réchauffement de la planète ? Cet organisme, mis en place en 1988 par l’ONU et l’Organisation météorologique mondiale est à l’origine de trois rapports en 1990, 1995 et 2001. Le prochain est pour cette année mais n’apportera, à mon avis, rien de bien nouveau sur le sujet. Les rapports se composent de plusieurs milliers de pages écrites par 3.000 scientifiques internationaux qui envisagent de nombreuses hypothèses sur l’évolution du climat terrestre. Ce premier travail est repris par les représentants de chaque pays, qui sont choisis par leurs gouvernements. Il en sort une synthèse d’une cinquantaine de pages nettement orientée politiquement et plus particulièrement dans le sens du réchauffement du au CO2. Ce choix n’a, à mon avis, aucune base scientifique, mais relève plutôt du domaine religieux. Il me parait évident que l’influence hypothétique du CO2 sur la météo est devenu le dernier rempart de ceux qui veulent nous faire croire que nous vivons dans un monde fermé dans lequel il faudrait, avec l’échange des quotas d’émission, c’est à dire le coûteux commerce d’air chaud, rationner toutes les ressources.

(paru dans „Valeurs actuelles“ N° 3661, 26 janvier 2007)

Réponse à l’article de Jean-Pascal van Ypersele paru dans « Le Figaro » du 11 janvier :

Vivons nous dans un monde ouvert ou fermé ? par Edgar Gärtner*)

Il n’est guère étonnant qu’un membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), payé par les contribuables, s’attaque à un travailleur indépendant dirigeant, à titre honorifique et bénévole, un forum de discussion sur l’environnement. Il n’est pas important pour moi quelles entreprises sponsorisent actuellement ce forum tant que je puisse m’y exprimer librement pour faire partager mes préoccupations face à certains « experts » qui prétendent savoir d’avantage sur l’avenir que le commun des mortels.

Nous savons tous que dans un monde ouvert dans tous les sens l’avenir n’est pas prévisible. Nous ne connaissons donc pas le temps qu’il va faire d’ici 2, 10 ou 50 ans. Il peut aussi bien faire plus froid que plus chaud. Mais nous devrions tous savoir que ni dans l’un ni dans l’autre des deux cas le CO2 en sera le principal responsable. Car tous les scientifiques (y compris M. van Ypersele) sont d’accord depuis longtemps que le CO2 à lui seul ne peut avoir qu’une influence infime sur l’atmosphère. Il ne peut pas absorber les rayons infrarouge qui ont déjà été absorbés par la vapeur d’eau, de loin le principal gaz à « effet de serre ». Sachant cela, certains chercheurs ont supposé que l’effet très limité du CO2 puisse être amplifié par la vapeur d’eau. Mais cette hypothèse reste invérifiable pour la simple raison que la vapeur d’eau peut avoir deux effets opposés : soit piéger la chaleur, soit accélérer le transport de la chaleur par convection. Celle-ci entraîne un refroidissement de la surface terrestre – notamment à travers la formation de nuages. Lequel des deux effets prévaut, dans une situation donnée, ne peut pas être clarifié expérimentalement. Il semble que dans les basses couches de l’atmosphère la convection soit dans la plupart des cas plus importante que le rayonnement.

Néanmoins tous les modèles climatiques en question ne prennent que la première possibilité en compte. Ce choix n’a, à mon avis, aucune base scientifique, mais relève plutôt du registre religieux. Etant moi même écologue de formation j’ai travaillé, pendant quelques années, pour le WWF. C’est dans cette fonction que j’ai participé, en 1995, à la grande conférence sur le climat à Berlin. A cette occasion j’ai pu observer de près comment certains hommes (et femmes) politiques, aidés par des chercheurs avides de crédits, ont transformé une hypothèse en dogme d’une religion politique. En France on a nommé cette nouvelle raison d’état à juste titre « tyrannie de la pénitence » (Pascal Bruckner). J’ai quitté le WWF en conséquence car, d’origine catholique et antifasciste, je suis allergique à toute religion d’état.

Il me parait évident que l’influence hypothétique du CO2 sur la météo est devenu le dernier rempart de tous ceux qui veulent nous faire croire que nous vivons dans un monde fermé dans lequel il faudrait (à travers l’échange des quotas d’émission, c’est à dire le coûteux commerce d’air chaud) rationner toutes les ressources. La récente demande de M. Stavros Dimas, Commissaire Européen à l’environnement, d’établir une « économie de guerre » pour lutter contre l’effet de serre, montre clairement quel avenir les Eurocrates nous préparent. Je ne voudrais pas que mes enfants vivent dans un tel monde.

*)Centre for the New Europe, Bruxelles